Packaging Ecoresponsable

Les matériaux biosourcés, une réponse d'avenir à la pollution plastique ?

December 15, 2023

La domination du plastique d’origine fossile semble totale : selon Plastics Europe, 98,5% des plastiques proviennent aujourd’hui du pétrole. Un chiffre qui interpelle quand on sait qu’historiquement, les premières matières plastiques étaient issues de ressources naturelles. Au XIXe siècle, le latex des hévéas servait à fabriquer le caoutchouc, la cellulose du bois permettait de produire la viscose textile, et la caséine du lait était utilisée pour les colles.

Face aux enjeux environnementaux actuels, un retour aux sources s’amorce. Les initiatives se multiplient pour développer des matériaux biosourcés à partir de lin, chanvre, bambou, maïs, canne à sucre, et même de bactéries. Mais ces alternatives sont-elles vraiment la solution miracle contre la pollution plastique ?

Le retour aux matières premières naturelles

Cette révolution des matériaux biosourcés s’inscrit dans une logique de économie circulaire et de réduction de l’empreinte carbone. Contrairement aux plastiques traditionnels issus de ressources fossiles non renouvelables, ces nouveaux matériaux puisent dans des ressources qui se régénèrent naturellement.

Les fibres végétales en première ligne

Le lin et le chanvre émergent comme des alternatives prometteuses. Ces fibres présentent plusieurs avantages :

  • Croissance rapide et culture peu gourmande en eau
  • Propriétés mécaniques intéressantes pour le renforcement
  • Biodégradabilité en fin de vie

Le bambou, déjà largement utilisé en Asie, gagne du terrain en Europe. Sa croissance exceptionnellement rapide (jusqu’à un mètre par jour pour certaines espèces) en fait une ressource particulièrement attractive.

Les dérivés agricoles : maïs et canne à sucre

Comme nous l’avons déjà évoqué dans nos précédents articles sur les bioplastiques et le PLA, l’amidon de maïs et les résidus de canne à sucre constituent des sources importantes pour la production de bioplastiques.

L’avantage de ces matières premières réside dans l’utilisation de co-produits ou de déchets agricoles, évitant ainsi la concurrence directe avec l’alimentation humaine.

Les défis à relever

Le défi de l’échelle industrielle

Si ces matériaux biosourcés montrent des propriétés prometteuses en laboratoire, leur passage à l’échelle industrielle reste complexe. Les volumes de production actuels ne permettent pas encore de répondre à l’ensemble des besoins du marché.

La question des performances techniques

Tous les plastiques biosourcés n’égalent pas encore les performances des plastiques traditionnels en termes de :

  • Résistance mécanique
  • Propriétés barrières (protection contre l’humidité, l’oxygène)
  • Durabilité dans le temps

L’équation économique

Le coût de production des matériaux biosourcés reste généralement supérieur à celui des plastiques conventionnels. Cette différence de prix constitue un frein majeur à l’adoption massive par les industriels.

Vers une coexistence des solutions

Plus qu’une substitution totale et immédiate, nous assistons probablement à l’émergence d’un écosystème diversifié où chaque matériau trouvera ses applications optimales :

  • Plastiques biosourcés pour les applications nécessitant des performances élevées et une recyclabilité
  • Matériaux biodégradables pour les usages courts et à usage unique
  • Plastiques traditionnels pour les applications spécifiques où aucune alternative viable n’existe encore

L’innovation au service de la transition

Les recherches actuelles se concentrent sur plusieurs axes d’amélioration :

Les mélanges et composites

L’association de différentes fibres naturelles ou le mélange avec de faibles proportions de plastique traditionnel peut permettre d’optimiser les propriétés finales.

Les biotechnologies

L’utilisation de bactéries pour produire des bioplastiques ouvre des perspectives inédites. Ces micro-organismes peuvent transformer des déchets organiques en polymères aux propriétés contrôlées.

Les additifs biosourcés

Le développement d’additifs naturels (comme Evanosto que nous avons mentionné précédemment) permet d’améliorer les propriétés de compostabilité des matériaux.

Notre expertise au service de vos projets

Chez Laboratoires Industriels Pichot, nous accompagnons nos clients dans cette transition vers des solutions plus durables. Nous proposons déjà des flacons en PLA certifiés OK compost INDUSTRIAL et nous nous tenons à l’affût des innovations pour enrichir notre gamme de packaging écoresponsable.

Cette évolution vers les matériaux biosourcés n’en est qu’à ses débuts, mais elle représente une voie prometteuse pour réduire notre impact environnemental. La clé du succès résidera dans notre capacité à adapter chaque solution aux spécificités de chaque application, sans perdre de vue les exigences de performance et de coût.


Les matériaux biosourcés vous intéressent pour vos projets packaging ? Contactez-nous pour échanger sur les solutions adaptées à vos besoins.

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Anthony Ruiz - Laboratoires Pichot

Blog édité par Anthony Ruiz - Laboratoires Pichot - une entreprise 100% française de fabrication d'emballage avec une seule usine de fabrication située dans le magnifique parc du Livradois-Forez en Auvergne. Suivez-nous sur Linkedin !